LUX ∞ un jour on pourra dire « branler » ou même « bite » à la radio. Mais « fuck », jamais.

Lux Berlinski-Jones
❝ Je n’aime plus le monde dans lequel je vis ! Et tous les gens autour de moi... et l’inertie de mon existence qui se dérobe sous mes pas, sans que je puisse l’en empêcher... J’ai l’horrible impression d’être dans une pièce pleine de monde et j’ai beau hurler comme une folle, il n’y a personne qui se soucie de moi ! ❞

also known as Jones

you're good as new

✂ âge : vingt-trois ans.
✂ date et lieu de naissance : elle est née en France. Quand ? Personne ne le sait réellement. Ce que l'on sait en revanche, c'est qu'elle a été abandonnée dans une poubelle un soir de vingt et un mars, alors qu'elle n'était qu'un nourrisson, puis qu'elle a été, suite à cela, adoptée par un couple gay composé d'un allemand et d'un américain (d'où son nom de famille).
✂ statut : célibataire.
✂ travail : elle n'a pas de travail, elle n'aura pas de travail, et elle ne cherche même pas de travail. A quoi bon puisqu'on la considère déjà comme presque morte ?
✂ groupe : patients.

lost amongst our winnings

Chez moi, il n'y a personne qui me parle, personne qui m'écoute, personne qui ne me pose des questions, qui m'agace ou même me sermonne. Chez moi, il n'y a jamais personne qui vient me rendre visite hormis mes parents. Je suis certainement trop aigrie pour cela. Alors on ne fait pas attention, on me délaisse, et vous savez ce que c'est, l'espèce humaine, dés que ça devient trop compliqué elle renonce et tourne les talons. C'est comme ça chez moi. Mais ici c'est tout le contraire. A l'hôpital je reçois quelques visites de proches qui font semblant de s'intéresser subitement à moi. Parce que ça fait bien au cours d'une discussion avec ses collègues de bureau de lancer au hasard « M'en parle pas ! J'ai une nièce mourante à l'hôpital, ils ne savent même pas ce qu'elle a. » Alors là oui, le nombre de visite s'accélère soudainement et sans comprendre comment, vous vous retrouvez avec des bouquets de fleurs moches à vomir au pied de votre lit. Il y a aussi les sourires niais et hypocrites à la pelle qui ne sont sincères que dans le cas de mes parents (qui sont deux hommes, je tiens à le préciser). C'est en partie pour tout cela que lorsque ce ne sont pas ces derniers qui viennent me voir, je refuse catégoriquement tout allers et venus dans ma chambre, au grand désarroi des médecins qui me font les gros yeux. Ils m'énervent eux aussi. Avec leurs grandes blouses blanches et leurs belles paroles. Ils m'ennuient et j'ai la désagréable impression d'être leur rat de laboratoire. Entre nous, je ne suis ni plus ni moins que ça, à la différence qu'ils ne veulent pas se l'avouer ni me l'avouer. Lorsque j'avais dix ans déjà, je me suis battue comme une forcenée pour sortir de là, mais aujourd'hui je n'y arrive pas. Alors je supporte ces draps aseptisés, ces murs blancs qui virent au jaune pisseux, et ce personnel … Enfin non, c'est le personnel qui me supporte.

answer to all your fears

« Elle est pas méchante mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante. » Lux c'est pas vraiment une fille. C'est pas un mec non plus. C'est une personne à part, un paradoxe à elle toute seule. Elle aime silence et pourtant elle hurle tout le temps et vit sa vie en musique, au grand désespoir du personnel de l'hôpital. Elle voue un culte à la musique classique mais n'écoute que du vieux rock, certainement pour faire encore plus chier le personnel. Lux déteste cette obligation qu'elle a de vivre, elle hait la vie. Cependant elle a une trouille dingue de la mort et se bat avec acharnement pour vaincre sa maladie. Énième paradoxe à ce dernier exemple : elle refuse catégoriquement le moindre traitement.

Lux, c'est une casse-cou. Elle a tout le temps des bleus et s'amuse souvent à empiler le mobilier de sa chambre si minutieusement aseptisée afin d'escalader le tout. Elle s'est même déjà cassé un bras comme ça. Elle a été abandonné aussitôt que sa mère biologique en a eu l'occasion, c'est à dire après trois jours, et elle a été par la suite adoptée par un couple homosexuel. Un allemand et un américain, et Ô MON DIEU ce qu'elle en est fière ! Un jour, elle a trouvé une montre en or dans le rue, sûrement d'une grande valeur. Le lendemain, elle l'a perdue. Lux c'est une fille vraiment malchanceuse. Elle a la poisse, et en primaire ses pseudos « amis » (parce qu'elle n'a jamais réellement eu d'amis) l'appelaient « Pad'bol ». C'est dur, oui, mais elle le leur rendait bien.

Lux, c'est pas une fille, mais c'est pas un mec non plus. C'est un paradoxe, c'est une personne marginale, déconnectée des autres, de la réalité. C'est une cartésienne qui a la tête dans les nuages et la lune. Une jeune fille asociale. Une jeune fille fragile qui ne l'avouera jamais car trop orgueilleuse.

knocking now upon your door

Moi c'est GBS. Le sex symbol sur mon avatar c'est Léa Seydoux, et c'est un personnage prédéfini. Je me dois de remercier je ne sais même pas qui (alors si vous pouviez m'éclairer histoire que je lui construise un temple genre) pour l'illustration de ma présentation, et bazzart pour m'avoir fait découvrir Dying on a table. Un dernier mot avant de clore le sujet : DOBBY (excusez-moi, j'suis en deuil).

lining up to inspect you

Je dois être gentille. Impassible. Immobile peut-être. Je ne dois pas faire de bruit, pas pleurer ni même respirer. Si la mort me pouvait prendre, tout serait plus simple et paisible, mais elle ne vient pas. Et je ne veux pas la provoquer, j'ai trop peur pour cela. J'ai toujours eu peur, j'ai une trouille dingue de tout, je suis une poule mouillée. Juste une poule mouillée, une vulgaire et immonde poule mouillée ! J'aurais peut-être du un garçon. La vie est plus simple lorsqu'on en est un, ou du moins la mienne l'aurait été. Peut-être ne m'aurait-il pas frappé, ou peut-être m'aurait-il battu moins fort, moins longtemps. Si j'avais été un garçon j'aurais pris le dessus un jour ou l'autre. Mais je suis une fille. Fragile et faible. Alors je me tais, je me morfonds dans ma trouille et je pleure, souvent. J'encaisse. Des fois moins bien que d'autres. Et malgré tout, la plupart du temps, je souris. Parce qu'il le faut et parce que c'est facile de se convaincre sois-même que la vie est belle, alors qu'elle ne l'est pas. Non, la vie est dégueulasse. J'aime la vie. Il va finir par me tuer.

Il n'en aura pas eu le temps. Il sera mort avant. Vous devez sûrement vous poser des questions, vous demander de qui je parle. C'est compréhensible. Commençons, comme de rigueur, par le commencement : je m'appelle Lux Berlinski-Jones. A mes débuts, je n'étais que Lux. J'ai été abandonné alors que je n'avais que trois jours. Dans une poubelle. Parce que pour ma mère, je ne valais pas mieux qu'une ordure. Pire : j'étais une ordure. Le genre d'ordure qu'elle avait du laisser grandir dans son corps, nourrir. Le genre qui lui avait déformé le ventre et fait fuir les hommes. Car ma mère aimait les hommes comme je les déteste, je le sais, je le sens.

Première preuve de ma malchance : on m'a retrouvé. Dans la poubelle je veux dire, on m'a retrouvé. Très rapidement, j'ai été placée dans une famille d'accueil française, puisque c'était là bas que j'étais née. Je ne veux pas rentrer dans le cliché de la famille d'accueil diabolique et violente à souhait, et pourtant c'est ce que je vais faire. Il m'a battu. Il n'a jamais abusé de moi, mais il m'a battu. Cinq ans durant j'ai enduré un calvaire qui me torture encore aujourd'hui et qui a laissé des marques sur mes avants bras. Des brûlures de cigarette. C'est sadique, il était comme ça.

Par chance -oui, vous avez bien entendu, j'ai tout de même eu de le chance au moins une fois dans vie-, une famille m'a adopté. Un homme petit et brun aux allures de rat de bibliothèque : l'américain, et un homme grand et blond, à tout casser un soviétique : l'allemand. C'est ce couple homosexuel qui m'a recueilli et a fait de moi leur fille. Ce sont les seuls à être au courant de mon passé, ce sont les seuls que j'aime.

Deuxième preuve de ma poisse : j'ai eu un cancer. J'avais dix ans. Mais je l'ai vaincu. Fièrement j'ai exterminé ce trop-plein de cellules immondes qui me bouffaient la vie. Est-ce qu'il y a encore une preuve de ma malchance qui soit aussi importante que les précédentes ? Oui. Laquelle ? Je suis de nouveau malade. Je ne parle pas là d'une grippe ou d'une mauvaise angine. Non, je suis VRAIMENT malade, gravement malade, et peut-être -sûrement !- mourante. Tout comme la première fois, je me bas avec une hargne sans pareil, c'est un corps à corps inconditionnel, fusionnel, sans merci ni pitié. A la différence que je ne sais guère contre quoi je lutte. Personne ne le sait d'ailleurs, strictement personne. Alors on s'arrache ma personne car je suis LE mystère médical, car je suis intéressante. Oui, pour une fois dans ma vie, je suis intéressante. Néanmoins ils doivent se contenter d'observer et être très convaincant lorsqu'il s'agit de me faire avaler quelque chose. Je ne veux aucun traitement. Mais les médecins sont de bons orateurs ... J'emmerde les bons orateurs !

Elle-même.
Merci beaucoup.



Spoiler:

Tu m'as percée jour.
Il est excellent ! Et j'ai jamais autant aimé Hermione que dans celui-là. Elle y est tout le temps magnifique.
Super !

(Alors là on va s'entendre Zepp' ! )
Dacc, c'est tout nickel, merci beaucoup !

Lux Berlinski-Jones a écrit:

Oui je sais, j'ai pas pris trop de risques en t'appelant comme ça.
Je suis sûre que si ! Tu dois même avoir des cartes de tarot et lire l'avenir dans les tasses de thé.
J'oserais plutôt deux fois qu'une ! Démonstration : est-ce que je t'ai déjà dit que j'avais été voir le dernier Harry Potter ? Il est G.E.N.I.A.L.

Bonnie "Bones" Sweaftons a écrit:

Tu serais aussi méchante avec moi alors que je suis la plus gentille des membres ? *Cela reste à voir (6)*

Attention une auréole pousse juste au dessus de ta tête.

Kapiton : merci !
Bones : MADAME IRMA !
C'est pas faux, mais j'aime être "monstrueusement méchante"
Tu vas souffrir avec moi !

Comment ça te va trop bien Madame Irma !
Je sens qu'on va s'amuser.

Ouep ouep.

Bon, et bien je pense avoir terminé ma fiche.
Les fiches ne sont pas mon point fort, je vous l'accorde. J'aime pas tellement écrire des tonnes, alors j'ai fait au plus court.

T'avais intérêt !

Merci bien !