MHE. ♕ ❝ tell me lover are you lonely ? ❞

miloé-hyde easterwood
take me by the hand and tell me you would take me anywhere

also known as milou

you're good as new

✂ âge : vingt-trois ans.
✂ date et lieu de naissance : trois décembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-sept à Seattle.
✂ statut : célibataire.
✂ travail : photographe.
✂ groupe : patients.

lost amongst our winnings

Une maison, vous avez cela n’est-ce-pas ? Petite, grande, luxueuse ou non, c’est votre maison. Et il y a ce deuxième endroit, celui qui n’est pas votre maison mais tout comme, une sorte de deuxième maison. La maison de votre grand-mère, de votre meilleure amie, votre lycée, votre lieu de travail… Moi, c’est l’hôpital. Non, je n’aime pas cet endroit, non, je ne le trouve ni chaleureux, ni accueillant, non, je n’ai pas envie d’y rester. Non, je ne suis pas ici par choix, vivre dans un hôpital n’est pas ma vocation comme ces gens en blouses blanches. Je suis ici parce que… C’est comme ça mon bébé, tu sais, tu es malade et il faut te soigner. Ca, c’est ce que disait ma mère. C’était la vérité aussi, mais comment expliquer à ses amis, lorsque l’on a cinq ans, que l’on est malade de ne pas avoir mal justement ? L’hôpital, c’est l’éloignement, l’exclusion, c’est la différence. L’hôpital, j’y suis tout le temps. Chaque semaine, chaque jour lorsque je vais vraiment trop… mal. Dire que je vais mal n’est pas tellement juste. Moi, je vais bien, je n’ai aucune douleur, c’est mon corps qui ne va pas. Insensibilité chronique à la douleur qu’ils avaient dit. Un nom bien barbare juste pour dire que je ne ressens et ne ressentirais jamais aucune douleur. Ca a l’air cool comme ça hein ? Jamais mal nulle part, la belle vie. Mais non, non, non, non et encore non. Ce truc là, c’est vraiment, vraiment la merde. Je me blesse, ne ressent rien et hop, direction l’hôpital. Autant dire que j’y passe énormément de temps. Tellement de temps que je suis quasiment connue de tout le personnel. Une popularité dont je me passerais volontiers. Même si bon, je les aime bien en fait. Pas tous, certes, mais la plupart. Faut avouer que je les trouvais quand même beaucoup plus cool il y a quelques années en arrière lorsque je n’étais qu’une enfant et qu’ils me filaient des bonbons et des ballons en gants. Maintenant… Enfin, ils sont chiants parfois, à m’empêcher de faire certaines choses comme si je n’étais qu’une gosse. L’hôpital, malgré l’odeur qui pique le nez, ce n’est pas non plus l’horreur, c’est juste chiant, contraignant, froid, repoussant.

answer to all your fears

❝ Miloé-Hyde… C’est un cas cette fille. Elle est tout et son contraire. C’est une passionnée de fringues, elle en possède des milliers, et j’exagère à peine. Autant dire qu’elle est toujours bien fringuée… et bien coiffée aussi, question de principe. Par contre, elle vit dans un bordel sans nom, son appartement, c’est Haïti post-tremblement de terre. C’est en bordel, certes, mais c’est propre. Tellement propre que l’on pourrait manger sur le sol… enfin, si on arrive à trouver une place. Elle a arrêté l’école juste après avoir obtenu son diplôme et exerce à présent le métier de photographe sans qualification. Vous rigolez, mais ça marche. Personnellement, j’appelle ça de la chance. Milou, c’est une chanceuse. D’après elle, c’est normal, le karma, elle est malade, sa vie n’est pas facile, du tout, alors en compensation, elle est chanceuse. Elle a gagné au loto une fois, cinq mille dollars, elle avait huit ans. A quinze ans, en pleine crise d’adolescence, elle a commencé une liste de toutes les choses qu’elle devait faire avant de mourir et elle en a déjà accomplies pas mal, comme par exemple se faire une crête rose. Le pire, c’est que ça lui allait bien à la blondasse, la crête rose. Miloé, des fois, c’est un gars. Elle aime jouer aux jeux vidéos, et en plus c’est une boss, elle aime boire de la bière en regardant des matchs de foot, enfin, elle regard plutôt les joueurs mais une copine qui regarde le foot, c’est de la bombe non ? Et puis, c’est une bombe de toute façon. Elle est sportive, toutes sortes de sports, surtout les sports de contact qui la mettent en danger, style rugby ou football américain. Une vraie tarée. Une folle du volant, elle conduit terriblement bien mais ne s’embarrasse pas du code de la route. Ne montez pas en voiture avec elle si vous êtes fragile de l’estomac, conseil d’ami. Mais Hyde, c’est aussi une fifille, une de celles qui passent des heures à se maquiller, qui va chez l’esthéticienne et qui est toujours parfaitement manucurée. Elle pleure chaque fois que quelqu’un meurt dans un film, autant dire qu’elle a faillit mourir de chagrin devant Titanic. Elle aime l’odeur de la clope mais ne fume pas, elle aime aussi l’odeur de la vodka citron. Elle aime le citron tout court, sous toutes ses formes, tartes, jus, glaces… C’est une as du poker qui vous plumera à coup sûr… d’ailleurs, je reste persuadé qu’elle triche. Miloé-Hyde, elle a un sens des priorités bien à elle. Elle préférera s’acheter une paire de chaussure que de manger, par exemple. Elle n’aime pas tellement se faire chouchouter, parce qu’elle l’a beaucoup trop été durant son enfance. En revanche, elle adore s’occuper des autres. C’est une cuisinière hors-paire mais que pour les desserts, pour le reste, elle est nulle. Elle a une hygiène bucco-dentaire irréprochable et elle en est genre trop fière. Elle sait parler le français couramment ainsi que l’italien et, pour tout dire, ça lui sert absolument à rien. Ses nombres préférés sont le neuf et le vingt-et-un, ne lui demandez pas pourquoi, elle n’en sait rien elle-même. Le matin, elle compte jusque vingt-et-un, justement, avant de se lever. Sa chanson préférée est certainement ‘Tell Me Baby’ des Red Hot Chili Peppers. Elle ne supporte pas l’odeur de l’orange. Elle a un chien, Frosties. Et... il est moche. Il est gros, il fait peur et il lui manque un oeil. Mais elle, elle l'adore ! Elle se réveille tôt et se couche tard mais ne supporte pas qu'on la réveille, juste parce qu'elle veut lever quand elle l'aura décidé. C’est une optimiste née, elle supporte d’ailleurs les inconvénients dus à sa maladie grâce à cela, elle se dit que ne pas avoir mal, ça peut être utile et que ça aurait pu être largement pire que cela. Milou adore les enfants et ils le lui rendent bien. Elle déteste les fleurs, en grande partie parce que toutes les autres filles les adores. Miloé-Hyde, c’est une fille franchement bizarre. ❞ un ami.

knocking now upon your door

Moi c'est fallaway. Le sex symbol sur mon avatar c'est katie cassidy, et c'est un personnage inventé. Je me dois de remercier tumblr pour l'illustration de ma présentation, et bazzart pour m'avoir fait découvrir Dying on a table. Un dernier mot avant de clore le sujet : A LA TIENNE .

lining up to inspect you

❝ i hate you all ❞

Et donc, vous êtes ici parce que… ? Cinq minutes et vingt deux secondes. C’est le temps exact qui sépare ce moment précis de mon entrée dans cabinet du docteur Machinchose, psychiatre ou peut-être psychologue. Aucune idée. Cela ne fait que cinq minutes que je suis ici et il arrive déjà à me gonfler l’autre avec ses vieux cheveux gominés et sa cravate qui jure totalement avec sa chemise. Et le bon goût dans tout ça ? Je lève les yeux au ciel, en plus de ne pas savoir s’habiller, il pose des questions idiotes. Hum, c’est-à-dire, j’ai décidé de taper dans le vieux en fait et paraît que y’en a que ça existe, l’interdit, sortir avec une patiente, tout ça, tout ça. Enorme sourire suivit d’un blanc tout aussi énorme… aussi énorme que le cul de la secrétaire d’ailleurs, mais passons. Oh, c’est bon, je rigole, faites pas cette tête la… Pourquoi je suis là ? Ma mère m’y a obligé. Ouais bon, faut dire que généralement c’est pas son avis qui perturbe mes idées et mes choix, mais en ce moment, j’ai pas mal de choses à me reprocher, les visites à l’hôpital sont de plus en plus rapprocher et je sais qu’elle s’inquiète. Alors, pour une fois, je fais un effort. Et pourquoi vous a-t-elle envoyée ici ? Je fixe le plafond pendant que lui me fixe. Franchement, c’est stressant son regard insistant. Oh bah vous savez, la maladie tout ça, elle s’inquiète. Et puis bon, avec ce que j’ai fait la dernière fois… Oops. Je m’arrête d’un coup, j’aurais dû me taire. C’est ça le problème avec les psys, on commence sur un sujet basique, on pense gérer la conversation et PAF, on déraille sur un truc dont on ne voulait absolument pas parler. C'est-à-dire ? Je soupire longuement puis commence mon histoire.

FLASHBACK ON

Depuis quelques semaines, il y a un fakir, un gars qui marche sur des planches de clous et… Non, l’histoire n’a pas commencé ici. Il y a quelques moi de cela, j’ai commencé une liste de toutes les choses que je devais faire avant de mourir. Et donc, en voyant cet homme marcher sur des planches j’eus une nouvelle idée ‘Défier le fakir’. C’est ce que je vais faire aujourd’hui. Je me ballade dans la rue, seule. En effet, toute personne un minimum censée m’aurait formellement interdit de faire cela. Je vous propose un défi, celui qui reste le plus longtemps ! Le fakir me regard d’un air dubitatif. Enfin, je ne mettrais pas ma main à couper que ce soit un vrai fakir, qui vient d’Inde et tout, bref. Après quelques secondes d’hésitation, il accepte. Aucun enjeu, juste pour le plaisir du jeu. Un pied, puis l’autre. Aucune douleur alors que je suis en train de m’empaler par les pieds. Bon, j’avoue que ma maladie est très contraignante, mais des fois, comme maintenant, c’est … utile. Le ‘combat’ ne dure que quelques minutes avant que le pseudo-fakir n’abandonne. Fierté quand tu nous tiens. Ce n’est qu’en marchant que je m’aperçois que les clous étaient rentrés dans ma peau et que le sang coule. Bon, tant pis. Ma mère m’aurait tuée rien que pour avoir pensait que ‘tant pis’. Je rentre chez moi, à pieds, alors que pour toute autre personne la douleur aurait été insupportable. Lorsque ma mère rentre, quelques heures plus tard, je suis enfermée dans ma chambre avec la musique à fond. Une poignée de minutes après, elle hurle mon prénom et je vois l’engueulade venir à des kilomètres. C’est quoi le sang dans le couloir ? Après autant de mensonges sur ma santé, ma technique et plus que rodée. Je me suis un peu coupé au pied. Arrête, je te connais, montre moi ça ! La sienne aussi. C’est comme ça que je me suis retrouvée à l’hôpital à me faire engueuler et par ma mère et par les médecins. Ils sont comme ma deuxième famille, je les connais depuis quasiment toujours. Il faut dire que ma ‘vraie’ famille et relativement petite. Ma mère. C’est tout. Ma mère a coupé les ponts avec sa famille lorsqu’elle est tombée amoureuse de mon père, un junky. Mon père a coupé les ponts avec ma mère lorsqu’elle est tombée enceinte de moi, un connard. Il n’y a que elle et moi, depuis toujours. C’est pour ça qu’elle s’inquiète autant. La pauvre.

FLASHBACK OFF

Voilà, récit terminé, il a l’air choqué, pauvre chou. Peu importe. Je lève les yeux vers la grosse horloge qui trône au-dessus du bureau du psy. Oh, il est l’heure. A la semaine prochaine. Bizarrement, je sens que je vais encore me le taper longtemps celui-ci… Au fait, moi c’est Miloé-Hyde Easterwood, quinze ans, insensibilité chronique à la douleur.

❝ so kiss me like you did ❞

Un matin comme les autres depuis quelques jours, j’ai passé la journée, dans une chambre qui pue la pisse. Rectification, dans un étage qui pue la pisse. C’est les risques. J’ai chopé l’appendicite. Ca fait mal hein ?!, qu’ils me disent tous. Bah j’en sais rien moi écoute. Tout ce que je sais c’est que cette saloperie a faillit me tuer. J’avais pas mal donc forcément, je ne me suis pas inquiétée… faut dire que je m’inquiète pas des masses non plus. Et puis POUF, malaise, hôpital, appendicite, opération, une semaine à rester ici. La mort. Enfin, non, pas tant que ça finalement… Bonsoir Miloé. Il est là, debout devant moi dans sa blouse blanche. Il est beau, terriblement beau. Il s’appelle Gabriel, ouais, comme l’ange. Il a vingt-quatre ans, c’est mon médecin. Il est… je ne sais quelle heure et Gabriel vient prendre son service de nuit. J’adore quand il travaille de nuit, personne ne peut nous voir, il profite d’un moment de temps mort, ferme les stores et reste un peu avec moi. Gabriel vient se poser sur mon lit, à côté de moi. Il a ce truc entre nous, cette tension, cette attirance. Ca pourrait être simple entre nous, une relation d’amour normal… Parce qu’il m’aime je le sais, je le sens. Mais c’est mal. C’est mal parce qu’il a vingt-quatre ans et moi dix-sept, c’est mal parce que je suis la patiente et lui le médecin. Plusieurs minutes sont passées depuis son arrivée et, s’il était au bout du lit en arrivant, il se retrouve maintenant à quelques centimètres de moi. A ce moment là, plus rien ne compte, je me fiche qu’il soit plus vieux, je me fiche qu’il soit médecin, tout ce qui compte c’est mon envie irrépressible de l’embrasser, de sentir mes lèvres contre les siennes… Une sorte de connexion se crée lorsque nos regards entre en contact, Gabriel attrape mon visage entre ses mains puis m’embrasse, timidement d’abord, puis passionnément, fougueusement. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouve sur moi, embrassant chaque parcelle de ma peau ce qui n’est absolument pas pour me déplaire. Cette nuit, nous faisons l’amour ensemble pour la première fois. On aurait pas dû, c’est mal. J’enfile la chemise de nuit horrible de l’hôpital qu’il venait de me retirer avant de me rassoir sur le lit, le regardant faire les cent pas dans la chambre. On s’en fout, personne ne le saura, j’en parle pas et toi non plus. Et puis quoi, il n’y a pas mort d’homme, si ? Il s’arrête et me fixe en fronçant les sourcils. Je sens le conflit venir. Non, non on s’en fout pas. Si quelqu’un l’apprend, je suis viré, vi-ré. Alors peut-être que rien, même pas ta santé, n'a d’importance pour toi mais ça, ce métier, ça en a pour moi ! Je ne dis rien. Il a raison. Je me fous de tout. Sauf de lui. Je baisse les yeux, blessée, je le sens s’approcher de moi, me prendre dans ses bras et là, j’oublie tout, la maladie, ma mère, l’hôpital, son âge, le mien, son boulot. Il n’y a plus que lui et moi.

FEW DAYS LATER

Bonjour mademoiselle Easterwood, vous avez l’air de bonne humeur cette après-midi ! Une raison particulière ? J’ai le sourire aux lèvres et les yeux qui pétillent. Vous êtes tenu au secret médical n’est-ce-pas ? L’homme acquiesce. Il y a ce mec, Gabriel, vingt-quatre ans, futur chirurgien et… je l’aime. C’est ça, c’est l’amour, c’est con, c’est mal. C’est mal parce qu’on a pas le droit, mais tant pis. On prend le risque. Enfin, il prend le risque. Le risque de m’aimer. Personne n’est au courant et c’est parfait. Il est parfait dans toute son imperfection. On s’engueule souvent et se réconcilie dans le lit. C’était tellement beau, tellement fort, que ça ne pouvait pas durer.

FEW MONTHS LATER

Bonjour Miloé-Hyde… ça ne va pas ? Bravo Freud ! Généralement quand une personne est secouée de sanglot et a les yeux bouffis d’avoir trop pleuré, non, ça ne va pas. Il est parti… Gabriel, comme ça, pouf, parti. Il a déposé une lettre chez moi, juste devant ma porte. Il me dit qu’il part, qu’il part parce qu’il ne supporte pas de devoir vivre cacher, qu’il risque trop en restant avec moi et qu’il m’aime. Qu’il m’aime mais qu’il part, pour mon bien aussi, parce que je serais mieux avec quelqu’un de mon âge. Il est au courant lui, que quand une personne vous aime comme moi je l’aime, vous ne pourrez jamais la quitter pour son bien ? Alors, voilà, je suis là, à chialer comme une grosse loque sur son vieux canapé rouge tout moche. Je sais pourquoi il est parti. Il est parti parce que je suis un fardeau, parce qu’il doit me surveiller à chaque instant à cause de cette putain de maladie. En fait, peu importe la raison… il est parti.

❝ look what you've done ❞

Tu vas où ? Thomas, John, Lucas ou peut-être Peter me regarde avec les yeux encore collés et la bouche pâteuse, à moitié endormi. Bah, je me casse, tu croyais quoi, que j’allais t’apporter le petit déj’ au lit ?! Je ris de sa naïveté, puis ferme la porte derrière moi. Depuis Gabriel, aucune relation sérieuse, que des relations d’une nuit et finalement, ça me convient. Personne, mis à part ma mère, pour s’inquiéter de ma santé, ou pour m’empêcher de faire toutes les conneries que je veux. Six années sont passées, rien n’a réellement changé dans ma vie. Je passe toujours beaucoup de temps à l’hôpital, des semaines entière parfois, lorsque j’ai vraiment abusé sur le danger et qu’une plaie s’est infectée ou autre. Enfin, la routine quoi. A part ça, je suis photographe sans qualification. C’est comme ça que je me présente. Je marche au culot, c’est comme ça que j’ai décroché un emploi dans un magasine, même si je préfère mille fois vendre mes clichés dans ma galerie. Ma maladie m’handicape beaucoup moins qu’avant puisque ma mère n’est plus là pour surveiller chacun de mes faits et gestes… Malgré tout, il me manque…